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Mise-à-jour: Octobre 2005 Digithèque de l'OTAN

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L'eau - un enjeu de sécurité

5. Réhabilitation des zones marécageuses du bassin de la mer d'Aral

Contenu
  1. L'eau - un enjeu de sécurité
  2. programme OTAN pour la sécurité via la science
 3. Comité sur les défis de la société moderne
 4. Lutte contre la dégradation de l'environnement en mer Noire
 5. Réhabilitation des zones marécageuses du bassin de la mer d'Aral
 6. Production d'artémia dans les eaux salées de la mer d'Aral
 7. La surveillance en temps réel des fleuves Dniestr et Prout
 8. Études pilote sur la gestion de l'eau
 9. Coopération à la surveillance des cours d'eau dans le Sud-Caucase
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Il y a environ quarante ans, la mer d'Aral était le quatrième lac du monde par sa superficie, et la principale source d'eau douce pour les populations de cinq pays : le Kazakhstan, la République kirghize, le Tadjikistan, le Turkménistan et l'Ouzbékistan. Aujourd'hui, le lac n'est plus qu'une mare hypersaline.

La raison de cette catastrophe écologique est la culture intensive du coton et du riz mise en place pendant la période soviétique dans le delta des deux principaux fleuves, l'Amou-Daria et le Syr-Daria. Au lieu d'alimenter la mer d'Aral, l'eau douce acheminée par ces fleuves a été détournée pendant quarante ans pour assurer l'irrigation de ces cultures exigeant un apport important en eau. Cela s'est soldé par une salinisation, la disparition d'espèces indigènes de poissons, la perte d'une grande zone de pêche, et à mesure que la mer s'asséchait, par des tempêtes de sel et de poussière. Le climat s'est altéré et des terres arables fertiles ont été perdues, tandis que se déposaient des substances toxiques et que se dégradait l'état de santé des populations à mesure que la qualité de l'eau potable diminuait. Les changements ont également touché l'économie locale, et engendré un problème de chômage.

Les spécialistes s'accordent à penser qu'il est impossible de réhabiliter entièrement la mer d'Aral et ses marais. Cependant, certaines zones pourraient être sauvées, et des dommages ultérieurs prévenus, si un système de gestion durable de l'eau était mis en place et conjugué à des systèmes d'irrigation plus efficaces.

Dans le cadre du programme pour la sécurité via la science, des experts néerlandais et ouzbeks se sont associés pour lancer un projet de gestion intégrée des ressources en eau pour la réhabilitation des zones marécageuses, visant la création d'une base de données et d'un modèle de prévision pour le delta de l'Amou-Daria. Le projet a été mené à bien et ses résultats ont été transmis aux autorités locales d'Ouzbékistan pour qu'elles les utilisent comme modèles de prévision et outils décisionnels. Les connaissances ainsi acquises ont également été communiquées au Kazakhstan, où un projet consacré au delta du Syr-Daria, dans le nord, a vu le jour.

Dans le cadre de ces deux projets, l'OTAN assure un soutien financier pour l'acquisition d'ordinateurs et de logiciels, pour les missions sur le terrain ainsi que pour la formation des jeunes chercheurs.

L'OTAN a également contribué à équiper l'Université de Karakalpakie à Noukous, dans le delta de l'Amou-Daria, d'un système d'information géographique (SIG). Grâce à des images satellite et au système mondial de détermination de la position (GPS), des cartes SIG ont été mises au point qui jouent un rôle clé dans la gestion de l'eau.

Le saviez-vous?

  • Depuis 1960, la mer d'Aral a perdu 75 pour cent de son volume d'eau. Les prévisions indiquent qu'elle est appelée à disparaître dans les 15 prochaines années.
  • Son taux de salinité est passé de 10 g/l en 1960 à 100 g/l en 2004, taux cinq fois supérieur à celui de la mer du Nord.

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