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Dans le cadre de son adaptation interne, l'OTAN a élaboré
de nouveaux concepts pour les relations entre commandements, afin de garantir
une coordination efficace entre les différents niveaux de commandement
établis au sein de la nouvelle structure militaire. Ces concepts
reflètent une approche plus souple de l'exécution des missions
de l'Alliance et de la prise en compte des besoins correspondants. Ils
reposent sur une conception rationnelle et multifonctionnelle de la structure
de commandement dans son ensemble et présentent les caractéristiques
suivantes :
- une relation de commandement basée sur un soutien réciproque.
C'est l'un des éléments fondamentaux du concept qui a
servi de base à l'élaboration de la nouvelle structure.
Il a pour objectif d'offrir au Conseil de l'Atlantique Nord, au Comité
militaire et aux commandants, à tous les niveaux, davantage de
souplesse pour pouvoir modifier les priorités en fonction des
besoins;
- un intérêt plus marqué pour la conduite d'activités
et d'opérations de l'Alliance au niveau régional, compte
tenu également de l'interdépendance accrue qui existe
entre les régions. Les travaux consacrés à la nouvelle
structure de commandement ont souligné la nécessité
de disposer de quartiers généraux régionaux capables
à la fois d'accueillir des forces et de fournir un soutien aux
renforts interrégionaux et intrarégionaux;
- une approche souple des mesures de commandement et de contrôle
(C2) telles que la délimitation des zones d'action, l'établissement
de lignes de coordination et la mise en phase, qui faciliteront grandement
la conduite des exercices et des opérations. A titre d'exemple,
au sein du Commandement allié en Europe, seules les mesures de
commandement et de contrôle nécessaires à la conduite
quotidienne d'opérations du temps de paix aux niveaux stratégique
et régional doivent être appliquées ou établies
de façon permanente. L'existence de zones d'action délimitées
une fois pour toutes, en dessous du niveau régional, au sein
du Commandement allié en Europe, n'est dès lors plus nécessaire,
et il n'y a pas de zones d'opérations interarmées relevant
d'un commandement sous-régional interarmées activées
en permanence;
- une importance accrue accordée au principe de la "multinationalité"
s'agissant des effectifs des nouveaux quartiers généraux,
qui permettra à tous les pays membres d'être représentés
au niveau des Commandements stratégiques. De ce fait, les pays
dont le territoire jouxte celui d'autres Commandements régionaux
pourront eux aussi se faire représenter plus facilement dans
toute la structure de commandement, d'où un accroissement des
capacités de renfort initiales et une participation plus large
au niveau des commandements sous-régionaux interarmées,
les pays dont le territoire jouxte celui d'un pays où l'un de
ces commandements est implanté pouvant dès lors être
représentés de manière équitable.
Cette adaptation s'est déroulée selon le mandat de l'Etude
à long terme lancée en 1994. Le type, le nombre et l'implantation
des quartiers généraux qui constitueraient la structure
de commandement ont été arrêtés par les Ministres
de la défense en 1997. C'est en se basant sur cette décision
que le Conseil de l'Atlantique Nord a approuvé les demandes d'activation
des quartiers généraux en mars 1999, ouvrant ainsi la voie
à la mise en uvre complète de la nouvelle structure
de commandement militaire de l'OTAN, qui a débuté en septembre
1999.
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