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Mise jour: 25-Jul-2001 | Publications OTAN |
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L'adaptation interne des forces de l'Alliance constitue une nouvelle étape du processus de réduction et de restructuration entrepris ces dernières années pour permettre à l'Alliance de mieux faire face aux conditions du nouvel environnement de sécurité. Ce processus remonte à la Déclaration de Londres de juillet 1990, dans laquelle les Chefs d'Etat et de gouvernement des pays de l'OTAN préconisaient une adaptation à la mesure des changements qui annonçaient une Europe nouvelle. Le Sommet de Londres a marqué un tournant décisif dans l'histoire de l'Alliance et conduit à l'adoption, en novembre 1991, d'un nouveau Concept stratégique reflétant une approche de la sécurité beaucoup plus large que celle qui avait été envisagée jusque-là. L'évolution du contexte de sécurité européen en 1992 et 1993 a confirmé la pertinence de cette approche, et, en janvier 1994, les Chefs d'Etat et de gouvernement des pays de l'OTAN ont demandé que soit encore examinée la façon dont les structures et procédures politiques et militaires de l'Alliance pourraient être développées et adaptées pour que ses missions, y compris le maintien de la paix, soient conduites avec plus d'efficacité et de souplesse. En septembre 1994, le Comité militaire a lancé l'Etude OTAN à long terme (LTS), dont l'objectif était d'examiner la structure militaire intégrée de l'Alliance et d'élaborer des "propositions pour modifier les structures de forces, les structures de commandement et les infrastructures communes de l'Alliance". Alors que les travaux menés dans le cadre de cette étude se poursuivaient, les Ministres des affaires étrangères ont formulé, lors de leur réunion de juin 1996, à Berlin, de nouvelles directives fondamentales qui définissaient la portée des missions de l'OTAN auxquelles la nouvelle structure de commandement devrait pouvoir faire face. A cette même réunion de Berlin de juin 1996, les Ministres des affaires étrangères des pays membres ont affirmé qu'une partie essentielle de l'adaptation de l'Alliance consistait à construire au sein de l'OTAN une Identité européenne de sécurité et de défense qui permette à tous les Alliés européens d'apporter une contribution plus cohérente et plus efficace aux missions et activités de l'Alliance en tant qu'expression du partage des responsabilités, d'agir eux-mêmes selon les besoins et de renforcer le partenariat transatlantique. Ils ont également marqué leur volonté de voir se développer encore l'aptitude de l'Alliance à remplir de nouveaux rôles et de nouvelles missions touchant à la prévention des conflits et à la gestion des crises, ainsi que les efforts déployés contre la prolifération des armes de destruction massive et de leurs vecteurs, parallèlement au maintien de la capacité de défense collective. A cette action devait s'ajouter un renforcement de la contribution de l'Alliance à la sécurité et à la stabilité dans l'ensemble de la zone euro-atlantique, où serait élargie et approfondie la coopération avec les pays partenaires de l'OTAN. Cette impulsion essentielle donnée aux travaux du Comité militaire sur l'adaptation interne était le résultat de décisions prises collectivement par les seize pays membres. En décembre 1997, l'Espagne a annoncé son intention de se joindre à la nouvelle structure militaire. La France, qui prend part aux travaux du Comité militaire sur l'adaptation interne, a indiqué qu'elle n'est pas en mesure de participer pleinement aux structures intégrées de l'OTAN, mais qu'elle reste favorable au processus d'adaptation interne et à une participation sélective à des opérations dirigées par l'OTAN. Les efforts déployés par l'Alliance pour améliorer son aptitude à faire face à l'ensemble de ses rôles et missions avaient trois objectifs fondamentaux : garantir son efficacité sur le plan militaire, préserver le lien transatlantique et développer l'Identité européenne de sécurité et de défense (IESD) au sein de l'Alliance. L'impératif majeur à respecter dans l'élaboration de toute nouvelle structure était de faire en sorte qu'elle soit "axée sur la mission". Il s'agissait de fournir à l'OTAN les moyens d'assumer la totalité de ses rôles et de ses missions, depuis sa tâche traditionnelle de défense collective jusqu'à la prise en charge de rôles nouveaux, dans un environnement en évolution, y compris des missions "ne relevant pas de l'article 5", comme des opérations de soutien de la paix. En outre, il fallait prendre en compte un ensemble de facteurs tels que la souplesse, l'efficacité des forces, la cohésion de l'Alliance, le principe de la multinationalité, l'acceptabilité financière et l'inclusion des besoins liés à l'IESD et aux GFIM. Il s'agissait également de prévoir les possibilités d'extension et la souplesse nécessaires pour pouvoir accueillir de nouveaux pays membres sans restructuration majeure. Dans ce contexte, il a été établi que l'adhésion de la République tchèque, de la Hongrie et de la Pologne n'exigerait pas la création de quartiers généraux supplémentaires dans la structure de commandement de l'OTAN. Enfin, cette structure devait être conçue de manière à permettre aux pays partenaires d'y participer de manière adéquate.
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