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Mise jour: 27-Feb-2003 Publications OTAN

Info
Chapitre 5: Le rôle operationnel de l'Alliance dans le maintien de la paix
Le processus de pacification dans l'ex-Yougoslavie
  La Force de stabilisation (SFOR) dirigée par l'OTAN
    Activits de coopration dans le domaine de la scurit

Constatant le redressement du pays après les hostilités des années antérieures, le Conseil de l'Atlantique Nord a en juillet 1996 invité le Commandant suprême des forces alliées en Europe à étudier comment améliorer la liberté de mouvement en Bosnie-Herzégovine. Le SHAPE a ainsi été chargé d'organiser, à l'Ecole de l'OTAN d'Oberammergau, en Allemagne, des stages sur les mesures de confiance à l'intention de certains personnels militaires. Ces activités étaient totalement distinctes des opérations de la SFOR pour garantir le respect des aspects militaires de l’Accord de paix.

L'objectif était de favoriser le dialogue, la réconciliation et la compréhension mutuelle entre les deux Entités de la Bosnie-Herzégovine et entre les populations qui en font partie. Tout en favorisant la confiance et la coopération au sein des forces armées, ces activités encourageaient le développement en Bosnie-Herzégovine de pratiques démocratiques et de mécanismes de défense gérés au niveau de l'Etat, comme la Commission permanente aux affaires militaires (SCMM), créée aux termes de l'Accord. Dès le départ, les trois principaux groupes ethniques (Bosniaques, Croates de Bosnie et Serbes de Bosnie) ont été invités à y participer sur un pied d'égalité.

En décembre 1997, les Ministres des affaires étrangères et de la défense des pays de l'OTAN ayant réaffirmé leur volonté de maintenir la sécurité en Bosnie-Herzégovine grâce à la SFOR, le Conseil de l'Atlantique Nord a formalisé cette initiative parallèle en approuvant une série de mesures complémentaires baptisées "Activités de coopération en matière de sécurité".

Dans le courant de 2002, le programme de coopération en matière de sécurité s'est axé de façon croissante sur la réalisation des objectifs prioritaires de la communauté internationale liés à la défense et sur la préparation du pays à son intégration dans les structures de sécurité euro-atlantiques. On privilégie désormais des activités ciblées, parfois organisées en Bosnie-Herzégovine même, propres à obtenir des résultats tangibles dans des domaines tels que la restructuration des forces armées et l'établissement de politiques communes de sécurité et de défense.

La Commission permanente aux affaires militaires (SCMM) est l’une des institutions communes mises en place par l’Accord de paix de Dayton et est chargée de la coordination des forces armées en Bosnie-Herzégovine. Elle comprend les Présidents des trois groupes ethniques, ainsi que les Ministres de la défense et les Chefs d'état-major des armées de la Fédération bosno-croate et de la Republika Srpska. La SCMM est un élément essentiel à la création au niveau de l'Etat d'une véritable identité de défense nationale, dont le développement bénéficie du ferme soutien de l’OTAN.