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Chapitre 3: l'Ouverture de l'Alliance Le partenariat entre l'OTAN et la Russie   L'Evolution des relations entre l'OTAN et la Russie Depuis la fin de la Guerre froide, l’OTAN attache une importance particulière au développement de la coopération avec la Russie, dont l’engagement est essentiel pour tout dispositif de sécurité européen global. Ces dix dernières années, l’OTAN et la Russie ont réussi à accomplir des progrès significatifs dans l’établissement d’un véritable partenariat, parvenant à éliminer les vestiges de l’époque de la confrontation et de la rivalité afin d’accroître la confiance mutuelle et la coopération. Le 28 mai 2002, les chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de l’OTAN et de la Russie ont adopté et signé la Déclaration de Rome, créant le Conseil OTAN-Russie (COR), mécanisme de consultation, d’établissement de consensus, de coopération, de décision conjointe et d’action conjointe sur toute une gamme de questions de sécurité dans la région euro-atlantique. Induite par les attentats terroristes perpétrés contre les Etats-Unis le 11 septembre 2001, cette décision atteste une détermination commune à œuvrer étroitement ensemble, en tant que partenaires égaux, dans des domaines d’intérêt commun et à lutter ensemble contre les menaces et les risques communs pesant sur la sécurité. Le COR représente une vraie révolution par rapport au Conseil conjoint permanent OTAN-Russie (CCP), qui permettait à ses membres de se consulter et de s’échanger des informations sur des positions déterminées, mais qui n’a jamais connu d’évolution les autorisant à prendre des décisions conjointes et à mener des actions conjointes. Il constitue un mécanisme plus efficace et plus souple d’analyse conjointe, de décision conjointe et d’action conjointe, fonctionnant selon le principe du consensus. Se fondant sur la coopération entamée dès 1991 dans le cadre du Conseil de coopération nord?atlantique (CCNA), la Russie a adhéré au Partenariat pour la paix en 1994 et décidé de "poursuivre sur la voie d'un dialogue et d'une coopération larges et renforcés" avec l'OTAN, en allant au-delà de l'objectif de coopération envisagé dans le cadre du PPP. Les réunions entre les pays membres de l'OTAN et la Russie au niveau des Ministres, des Ambassadeurs et des experts ont conduit à des échanges d'informations et à des consultations sur une vaste gamme de questions d'intérêt commun, comme le maintien de la paix, la sécurité écologique et la science. Pour ce qui est de la politique d'information, de nouvelles initiatives ont été prises, visant notamment à améliorer l'accès aux informations concernant l'OTAN en Russie. Pour commencer, un administrateur de l'OTAN chargé de l'information a été affecté à l'ambassade point de contact, à Moscou, durant l'été 1995, pour y être rejoint plus tard par une deuxième personne. La coopération étroite entre la Russie et l'OTAN lors de la mise en œuvre des aspects militaires de l'Accord de paix pour la Bosnie-Herzégovine signé en 1995 a ajouté une dimension nouvelle au partenariat de sécurité. La participation, sans précédent, de troupes russes, aux côtés des contingents des pays alliés et d'autres pays partenaires, à la Force de mise en œuvre (IFOR) dirigée par l'OTAN et à la Force de stabilisation (SFOR), qui lui a succédé, est le reflet d'objectifs partagés et d'une responsabilité politique commune s'agissant de la mise en œuvre de l'Accord. Des initiatives importantes ont également été lancées dans d'autres domaines. En mars 1996, un Mémorandum d'entente sur les plans civils d'urgence et l'état de préparation aux catastrophes a été signé par l'OTAN et le Ministère de la Fédération de Russie chargé de la protection civile, des situations d'urgence et de l'élimination des conséquences des catastrophes naturelles (EMERCOM). Cette initiative a porté ses fruits, débouchant notamment sur la création, en mai 1998, d'un Centre euro-atlantique de coordination des réactions en cas de catastrophe et d'une Unité euro-atlantique de réaction en cas de catastrophe, sur la base de propositions de la Russie.