Déclaration
du secrétaire général de l’OTAN sur le soutien de l’OTAN dans la gestion de la crise des réfugiés et des migrants
Nous venons d’approuver les modalités du soutien de l’OTAN face à la crise des réfugiés et des migrants.
Il y a deux semaines, les ministres de la Défense des pays de l’OTAN ont décidé sans tarder de répondre aux propositions de l’Allemagne, de la Grèce et de la Turquie. Un travail intense a depuis été entrepris.
Nous allons participer aux efforts de la communauté internationale pour couper les voies du trafic illicite et de la migration clandestine en mer Égée. Car cette crise nous touche tous. Et nous devons tous trouver des solutions.
Le deuxième Groupe maritime permanent OTAN est arrivé en mer Égée dans les 48 heures suivant la décision des ministres. Ce groupe y mène des activités de reconnaissance, de suivi et de surveillance. Nos navires communiqueront des informations aux garde-côtes et à d'autres autorités nationales de Grèce et de Turquie. Cela les aidera à s'acquitter de leurs tâches avec encore plus d’efficacité pour lutter contre les réseaux de trafic illicite.
Nous établissons aussi des liens directs avec FRONTEX, l'Agence de l'Union européenne pour la gestion des frontières.
Nous allons mener nos activités en mer Égée. Nos commandants décideront de leur zone d'opération, en coordination avec la Grèce et la Turquie. Des navires de l'OTAN pourront être déployés dans les eaux territoriales grecques et turques.
Les forces de la Grèce et celles de la Turquie s'abstiendront d'opérer dans les eaux territoriales et l'espace aérien de l'autre pays.
La tâche de l'OTAN n'est pas de refouler les bateaux. Nous allons fournir des informations essentielles pour aider les garde-côtes grecs et turcs ainsi que FRONTEX à faire leur travail avec encore plus d'efficacité.
Notre valeur ajoutée est de pouvoir faciliter une coopération plus étroite et favoriser un plus large échange d'informations entre la Grèce et la Turquie, toutes deux membres de l'OTAN alors que seule la Grèce fait partie de l'UE. L'accord d'aujourd'hui signifie également que nous coopérons plus étroitement que jamais avec l'UE. L'OTAN a ici un rôle spécifique à jouer en tant que plateforme de coopération.
Permettez-moi d'évoquer aussi la question de la recherche et du sauvetage. Venir en aide aux personnes en détresse en mer est une obligation générale et universelle, et cette responsabilité incombe à tous les navires. Que ceux-ci fassent ou non partie d'une mission OTAN ou d'une mission nationale. Si les navires des pays de l'Alliance découvrent des personnes en détresse en mer, ils doivent assumer leur responsabilité nationale d'assistance.
En cas de sauvetage de personnes transitant par la Turquie, ces dernières seront reconduites dans ce pays. Dans l'exécution de leurs tâches, nos pays se conformeront au droit national et international.
La crise des réfugiés et des migrants est une tragédie humanitaire. C'est un défi complexe, qui nous impose à tous de travailler ensemble à la recherche de solutions.
L'OTAN joue son rôle.