Renforcement des compétences en matière de destruction des munitions explosives non explosées en Géorgie
Après la guerre de 2008 entre la Géorgie et la Russie, la Géorgie a été amenée à reconstruire les zones touchées sur son territoire. Outre les efforts de reconstruction, la Géorgie a été confrontée à un problème supplémentaire : les champs de mines hérités et la vaste contamination par des munitions explosives non explosées. Face à cette situation, la Géorgie a demandé l'aide de l'OTAN. À la demande du gouvernement géorgien, l'OTAN a alors conçu et financé un projet visant à renforcer les compétences de la compagnie de neutralisation des explosifs et munitions (NEM) des forces terrestres géorgiennes.
« Ce projet a permis de doter la Géorgie de la capacité militaire de nettoyer les champs de mines hérités et les terres contaminées par les munitions dangereuses résultant des précédents conflits, contribuant ainsi à la création d'un environnement plus sûr et de nouvelles opportunités économiques pour la population locale », a affirmé David Towndrow, gestionnaire de projet auprès de l'Agence OTAN de soutien (NSPA). Comme pour des projets similaires faisant appel à un fonds d'affectation spéciale, la NSPA était l'agent d'exécution du projet mené en Géorgie.
Renforcement des compétences de la compagnie NEM
En mars 2011, 66 membres de la compagnie NEM ont commencé une série de formations de base et spécialisées au déminage et à la neutralisation des explosifs et munitions en Géorgie et au centre de formation régional de l'Agence nationale azerbaïdjanaise de lutte contre les mines (ANAMA), à Goygol.
« Le projet mené en Géorgie comprenait des formations de base et des formations spécialisées, ainsi qu'un volet pratique. Nous pensons qu'après cette formation intensive, la compagnie NEM est tout à fait prête à assumer la responsabilité de la gestion de la menace que constituent les restes explosifs de guerre », a indiqué Elnur Gasimov, chef de la Division Formation, enquêtes et assurance qualité de l'ANAMA.
Outre les formations intensives, le projet a permis de fournir à la Géorgie pour plus de 600 000 euros de matériel de déminage, dont des équipements individuels de protection, des détecteurs de mines, des outils de déminage, trois minibus et trois véhicules tout terrain, dotant ainsi la compagnie de la capacité de se déployer pour des tâches NEM en tant qu'unité indépendante.
Au terme de leur formation, les participants ont suivi pendant six mois un programme de mentorat en Géorgie. Pendant cette phase du programme, la compagnie NEM a eu l'occasion de mettre en pratique les compétences récemment acquises et d'utiliser le nouveau matériel, en effectuant des opérations de nettoyage sur deux sites désignés par le ministère géorgien de la Défense.
« Les nouvelles compétences apportées par le projet de l'OTAN complètent efficacement notre longue expérience de la neutralisation des explosifs et munitions », a indiqué le premier lieutenant Mikheil Katsiachvili, commandant par intérim de la compagnie NEM.
Amélioration des installations de réadaptation médicale
Un volet distinct – mais connexe – du projet financé par l'OTAN, était axé sur l'amélioration des capacités dans le domaine de la réadaptation médicale en Géorgie. L'hôpital militaire de Gori a reçu du matériel médical pour une valeur de 80 000 euros, financés sur le fonds d'affectation spéciale. Le matériel supplémentaire aide le département de physiothérapie de l'hôpital à renforcer sa capacité à traiter le personnel militaire et les civils blessés par des restes explosifs de guerre.
« Grâce à l'installation de ce nouveau matériel sophistiqué, nous pouvons à présent offrir toute une série de services – comme la thérapie par le mouvement, les massages médicaux et l'hydrothérapie – aux patients souffrant de différents types de blessures ou de traumatismes », a affirmé le docteur Nino Kervalichvili, chef du département de physiothérapie.
Coopération fructueuse entre partenaires
Les pays chefs de file pour ce projet faisant appel à un fonds d'affectation spéciale étaient la République tchèque, la Lituanie et l'Estonie. Quatorze autres pays de l'OTAN et pays partenaires ont contribué au programme à hauteur de 1,54 million d'euros, notamment l'Australie, l'Azerbaïdjan, la Bulgarie, le Danemark, Israël, le Japon, la Lettonie, la Norvège, la Pologne, la Roumanie, l'Espagne, la Turquie, le Royaume-Uni et les États Unis. Le projet s’est achevé en octobre 2012.
« Le ministère de la Défense géorgien apprécie grandement tous les efforts investis dans ce projet par nos partenaires et espère que cette bonne tradition de coopération fructueuse se perpétuera », a affirmé Irakli Kochashvili, chef du département Intégration euro-atlantique du ministère géorgien de la Défense.