Déclaration
de l'Ambassadeur Thomas Feller,
Chef du Centre de politique de sécurité internationale,
Département fédéral des affaires étrangères
Monsieur le Secrétaire Général,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Mesdames et Messieurs,
- La Suisse salue le fait que la question des valeurs au sein du
Partenariat ait été placée à l'ordre du jour de notre réunion. Les
documents à la base du Partenariat pour la Paix et du Conseil de Partenariat
euro-atlantique définissent les valeurs fondamentales auxquelles l'ensemble
des pays partenaires ont souscrit librement. Sans une adhésion commune
au principe du respect des droits de l'homme et des valeurs fondamentales,
l'espace euro-atlantique élargi ne saura trouver une stabilité durable.
La question des valeurs doit être prise au sérieux, faute de quoi la
crédibilité de nos institutions s'en retrouvera amoindrie.
- Ceci dit, nous comprenons que la promotion de la sécurité et de
la stabilité dans le vaste espace euro-atlantique est un effort évolutif
de longue haleine et que même s’il y a convergence dans la finalité,
la situation concrète diffère de pays en pays. C’est pourquoi la
Suisse soutient une approche pragmatique cas par cas. Nous n’avons
pas besoin de nouvelles normes, mais nous devons tirer un meilleur
profit des instruments existants comme le PAP-DIB, les IPAP et la future
«Education pour la Réforme» pour promouvoir concrètement les valeurs
qui sous-tendent la réforme du secteur de la défense.
Le processus de réflexion entamé cet automne nous a permis de dégager
quelques conclusions intermédiaires. En cas de non-respect des valeurs,
il est primordial qu’un dialogue politique soutenu et transparent entre
alliés et partenaires soit entamé sans tarder. En cas de refus persistant
de dialoguer par un Partenaire, nous devons songer à réduire la participation
de ce partenaire dans certaines activités du partenariat, car à nos
yeux vouloir la participation aux activités concrètes du PfP doit
être liée à la volonté de maintenir un dialogue avec les Alliés et
les Partenaires
- Cette question démontre l'importance que revêt le Partenariat dans
la consolidation des structures démocratiques par des projets concrets
de réforme. Cette année, la Suisse a notamment contribués à deux projets
du fonds d'affectation spéciale du PpP en Azerbaïdjan et en Ukraine.
La Suisse continuera également de soutenir ces efforts à l'avenir.
En ce qui concerne les opérations, la priorité géographique de notre
engagement demeure l'Europe du Sud-Est. La Suisse maintiendra sa contribution
à la KFOR, dont le mandat a récemment été prolongé par le parlement
jusqu'à la fin de 2008.
Monsieur le Secrétaire Général,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Mesdames et Messieurs,
- Le Partenariat pour la Paix reste un instrument de choix de notre
politique de sécurité et nous y poursuivrons notre engagement. La Suisse
est intéressée à maintenir un dialogue étroit avec les Alliés et les
autres Partenaires ces prochains mois au sujet de l'adaptation du Partenariat
(ou des Partenariats) aux nouvelles réalités.
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