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Updated: 24-May-2002 NATO Speeches

Reykjavik,
Islande
15 mai 2002

Elements d'Intervention

par
Dominique Galouzeau de Villepin,
Ministre des Affaires Etrangères de la France
à la session ministérielle de la Commission OTAN-Ukraine

Depuis la signature il a cinq ans de la Charte de Partenariat distinctif entre l'OTAN et l'Ukraine, qui a consacré la reconnaissance des responsabilités et du rôle stratégique de l'Ukraine sur le continent européen, nos relations ont connu un développement continu, qu'il s'agisse de leur dimension politique ou pratique.

Nous avons établi, dans le cadre de la Commission OTAN/Ukraine, un dialogue et une concertation politique réguliers sur une large gamme de questions de sécurité d'intérêt commun.

Comme il se doit entre partenaires qui se respectent mutuellement, nous avons eu, ponctuellement, les discussions nécessaires lorsque notre responsabilité conjointe pour la paix et la stabilité étaient en jeu, ce qui nous a permis de surmonter des différences de vues lorsqu'elles existaient. Il nous faut continuer à coopérer pour un retour durable à la stabilité dans les Balkans.

Nous nous sommes engages dans un grand nombre de coopérations militaires et de défense, sur le développement de l'interopérabilité, la restructuration des forces armées en Ukraine, les aspects économiques de la défense, y compris la conversion des personnels dégagés des cadres ou la reconversion de bases militaires.

Tout ceci représente des centaines de projets bilatéraux ou multilatéraux et un fort investissement de la part de nos experts, aussi bien à Evere que dans nos capitales. Nous nous attachons à présent à mieux coordonner toutes ces actions qui concourent à des objectifs communs.

Pour l'Ukraine, il ne s'agit pas seulement d'absorber un catalogue de coopérations déclinées selon les procédures du Partenariat mais de démontrer qu'elle est capable de les traduire en réformes internes. Certaines de ces réformes, et parmi les plus importantes, comme l'évolution vers un contrôle plus démocratique des forces armées, ne peuvent en effet dépendre de l'assistance technique venue de l'extérieur.

Aussi important soit-il, l'acquis de nos cinq années de coopération n'épuise pas toutes les potentialités de la Charte de Madrid. Notre dialogue politique, en particulier, est encore trop souvent empreint de formalisme.

Dans la perspective du Sommet de Prague, nous devons examiner l'avenir de notre " partenariat distinctif " et explorer les voies permettant de lui donner un nouvel élan. En effet, face aux nouveaux défis, la concertation entre l'OTAN et l'Ukraine sur l'ensemble des questions de sécurité européenne est plus que jamais nécessaire.

Nous souhaitons que nos représentants à la Commission OTAN/Ukraine, lorsqu'ils se retrouveront à votre invitation à Kiev en juillet pour célébrer le cinquième anniversaire de la Charte de Madrid, puissent engager des travaux en vue de nouveaux progrès qui permettraient la mise en oeuvre à la fois plus ambitieuse et plus complète de ce texte fondateur. Nous souhaitons que ces progrès répondent aux aspirations de l'Ukraine à poursuivre son rapprochement avec l'OTAN.

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