Les ministres de la Défense des pays de l’OTAN prennent des décisions destinées à renforcer notre sécurité

Vendredi, ils ont évoqué les missions de formation effectuées par l'OTAN en Afghanistan et en Iraq, qui contribuent à établir la sécurité et la stabilité à long terme. En ce qui concerne l’Afghanistan, les Alliés ont réaffirmé leur soutien au processus de paix en cours en Afghanistan. Après la réunion, le secrétaire général de l’Organisation, M. Jens Stoltenberg, s’est exprimé dans les termes suivants : « Les talibans doivent réduire la violence, dont le niveau est aujourd'hui inacceptable. Ils doivent rompre pour de bon avec Al-Qaida et les autres groupes terroristes pour ouvrir la voie à un cessez-le-feu et pour que l’Afghanistan ne serve plus jamais de base pour l’orchestration d'attentats terroristes contre nos pays. » Pour ce qui est de l’Iraq, les ministres ont décidé d’élargir la mission de l’OTAN dans le pays de façon à aider les forces iraquiennes à combattre le terrorisme et à empêcher le retour de l’EIIL.

Les ministres ont parlé de la situation qui prévaut en Méditerranée orientale ainsi que de la mise en place d’un mécanisme de déconfliction entre la Grèce et la Turquie. Le secrétaire général a fait observer que ce mécanisme ne réglerait pas les questions de fond mais qu’il offrirait l’espace nécessaire aux discussions politiques. Pour lui, « il est primordial de comprendre que la responsabilité de prévenir les incidents et les accidents en mer ne peut pas peser uniquement sur les épaules des capitaines, équipages, soldats et pilotes qui sont en opération en Méditerranée orientale ».

Jeudi, les ministres ont décidé de créer un centre spatial OTAN au Commandement aérien allié, implanté à Ramstein, en Allemagne. Ce centre organisera le soutien spatial des opérations de l’OTAN, du partage d'informations ainsi que de la coordination. Les ministres ont fait le point sur la posture de dissuasion et de défense renforcée de l’OTAN, notamment sur la réponse à opposer aux capacités russes en matière de missiles. Les Alliés n’en demeurent pas moins pleinement attachés à la maîtrise des armements et au désarmement.

Les ministres ont examiné la question essentielle de la résilience des pays, sur la base d’un rapport consacré à l’état des infrastructures d'importance critique – ports et aéroports notamment –, à l’approvisionnement en carburants, en nourriture et en équipements médicaux ainsi qu'aux télécommunications, y compris la 5G. Ils ont décidé de renforcer les engagements des Alliés en matière de résilience à l’occasion de la réunion des dirigeants qui aura lieu l’an prochain.

Enfin, les ministres sont convenus qu’il importait de parvenir à une plus grande équité dans le partage des charges. Le secrétaire général a souligné qu’en 2020, et pour la sixième année consécutive, les dépenses de défense des Alliés européens et du Canada auraient augmenté et que la hausse par rapport à 2019 atteindrait 4,3 % en termes réels.