Représentant spécial du secrétaire général de l'OTAN pour le voisinage méridional

  • Mis à jour le: 17 Oct. 2024 16:20

Le représentant spécial du secrétaire général de l’OTAN pour le voisinage méridional est chargé de renforcer le dialogue et la coopération de l’OTAN avec le Moyen-Orient, l'Afrique du Nord et le Sahel, ainsi que de coordonner et de mieux faire connaître les initiatives de l’Alliance dans cette région. Les interactions de l’OTAN avec les pays de son voisinage méridional offrent des possibilités de coopération sur des questions d’intérêt commun. Au travers de ses partenariats, l’OTAN entend favoriser une sécurité et une stabilité accrues au Moyen-Orient, en Afrique du Nord et au Sahel, et contribuer ainsi à la paix et à la prospérité dans l'ensemble de la région.

Quelles sont les principales responsabilités du représentant spécial ?

L’une des priorités du représentant spécial est de renforcer le dialogue et la collaboration avec les pays partenaires, les organisations internationales et d’autres interlocuteurs de la région. Pour ce faire, il organise régulièrement des réunions de haut niveau au siège de l’OTAN, à Bruxelles (Belgique), et il se rend en visite dans les capitales des pays de l’Alliance et dans la région.

Le représentant spécial entend également rendre l’approche de l’OTAN plus cohérente et plus efficace en coordonnant, dans l’ensemble de l’Alliance, les efforts de toutes les parties prenantes travaillant sur le sud. Consolider les outils dont dispose l’OTAN pour le renforcement des capacités, la formation et l’entraînement dans les pays partenaires est essentiel si l'on veut accroître la coopération pratique sur mesure.

En outre, le représentant spécial est chargé de mieux faire connaître les initiatives de l’OTAN dans le sud et d’intensifier les activités d’ouverture envers les publics, les médias et la société civile des pays de la région.

Il a également pour tâche de renforcer les synergies entre l’OTAN et d’autres organisations régionales et internationales actives au Moyen-Orient et en Afrique, telles que l’ONU, l’Union européenne, le Conseil de coopération du Golfe, l’Union africaine et la Ligue des États arabes.

Le représentant spécial pour le voisinage méridional doit en outre présenter chaque année un rapport d’activité, assorti de recommandations à soumettre à l'approbation des Alliés, sur les initiatives de l’Alliance dans la région.

Quels sont les pays partenaires de l’OTAN dans cette région ? 

L’OTAN entretient des relations de longue date avec divers pays partenaires de son voisinage méridional, dont la plupart interagissent avec l’Organisation tant sur le plan bilatéral que multilatéral.

L’Alliance dispose de deux cadres de partenariat pour le sud : le Dialogue méditerranéen (DM) et l’Initiative de coopération d’Istanbul (ICI). Le Dialogue méditerranéen, lancé en 1994, est un cadre de coopération avec sept pays de la région méditerranéenne au sens large : Algérie, Égypte, Israël, Jordanie, Maroc, Mauritanie, Tunisie. Au titre de l’ICI, lancée en 2004, l’OTAN coopère avec quatre pays partenaires du Golfe : Bahreïn, Koweït, Qatar, Émirats arabes unis, notamment par le biais du Centre régional OTAN-ICI, installé au Koweït. Oman, l’Arabie saoudite et le Conseil de coopération du Golfe participent à certaines des activités menées dans le cadre de l’ICI.

Par ailleurs, l’OTAN entretient un partenariat fructueux et de longue date avec l’Iraq, qui a noué un dialogue politique et une coopération pratique au niveau bilatéral avec l’Alliance. Jusqu’à récemment, le partenariat entre ce pays et l’OTAN était principalement axé sur la mission OTAN en Iraq (NMI), mission de conseil, non combattante, lancée en 2018. La NMI aide l’Iraq à faire en sorte que ses forces armées et ses institutions de sécurité soient plus soutenables, plus transparentes, plus inclusives et plus efficaces, afin que les Iraquiens soient mieux à même de stabiliser leur pays, de lutter contre le terrorisme et d’empêcher le retour de l’EIIL/Daech. En août 2024, l’OTAN et l’Iraq ont établi un dialogue politique de haut niveau afin de renforcer encore la coopération existante dans le cadre de la NMI.

L’OTAN continue d’interagir avec d’autres pays du voisinage méridional, notamment par l’intermédiaire de l’Union africaine.

Quand et pourquoi ce poste a-t-il été créé ? 

La décision de l’OTAN d’intensifier ses interactions et sa coopération avec son voisinage méridional est le fruit d’un processus de réflexion d’un an, qui a été lancé par les dirigeants des pays de l’Alliance au sommet de Vilnius en juillet 2023, et qui a pris en considération les menaces, opportunités et défis actuels et émergents dans la région. Un groupe indépendant d’experts désignés par le secrétaire général de l’OTAN a dirigé la première phase de ce processus de réflexion et a publié un rapport en mai 2024.

Les Alliés ont ensuite négocié une série de recommandations concrètes et, au sommet de l’OTAN à Washington, en juillet 2024, ils ont adopté un plan d’action pour la mise en œuvre, à l’égard du voisinage méridional, d’une approche plus ambitieuse, plus stratégique et davantage axée sur les résultats.

Afin de faciliter la concrétisation des priorités énoncées dans le plan d’action adopté à Washington, les dirigeants des pays de l’Alliance ont invité le secrétaire général de l’OTAN à nommer un représentant spécial pour le voisinage méridional.

Dès juillet 2024, le secrétaire général a nommé Javier Colomina au poste de représentant spécial pour le voisinage méridional. Pour la première fois, l’OTAN dispose donc d’un point de contact dédié pour ses activités sur et avec le sud. Javier Colomina est également secrétaire général adjoint délégué de l’OTAN pour les affaires politiques et la politique de sécurité.