Les défis de sécurité et la coopération OTAN-Ukraine au menu des entretiens entre le secrétaire général et le président ukrainien
Le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, et le président ukrainien, Petro Porochenko, se sont rencontrés ce jeudi (17 décembre 2015) pour évoquer les défis sécuritaires actuels en Ukraine et le partenariat entre l'Alliance et Kiev. À l'issue de la rencontre, M. Stoltenberg a déclaré que l'OTAN se tenait aux côtés de l'Ukraine, sur le plan politique et dans la pratique, et qu'en « ami et partenaire résolu », elle soutenait les efforts déployés par ce pays pour renforcer sa sécurité et ses institutions.
Le secrétaire général a ajouté que, malgré « certains progrès accomplis au cours des derniers mois » dans la mise en application des accords de Minsk, les violations du cessez-le-feu s'étaient récemment multipliées. « Il y a un risque réel d'une reprise des violences », a-t-il déclaré. M. Stoltenberg a souligné que l'Ukraine n'avait toujours pas le contrôle total de ses frontières, que la Russie devait encore retirer ses troupes et ses matériels, et que les groupes rebelles n'avaient pas été désarmés. Exhortant toutes les parties à respecter leurs engagements, il a affirmé que « la Russie avait une responsabilité particulière ».
À propos du soutien apporté à Kiev par l'Alliance, le secrétaire général a précisé que des fonds d'affectation spéciale de l'OTAN aidaient à moderniser les capacités de défense de l'Ukraine et que des conseillers travaillaient avec le ministère ukrainien de la Défense et l'état-major général des forces ukrainiennes. Il a ajouté que de nombreux Alliés apportaient également un soutien bilatéral dans plusieurs domaines. « Ces projets font réellement la différence, en permettant à l'Ukraine d'être mieux à même de se défendre et de renforcer ses institutions », a-t-il déclaré.
M. Stoltenberg s'est félicité de la détermination de l'Ukraine à mettre en œuvre des réformes ambitieuses, ajoutant que ces efforts étaient « essentiels pour édifier une Ukraine forte, démocratique et stable ». Il a enfin exhorté l'Ukraine à poursuivre dans cette voie, déclarant que « cela serait bon pour l'Ukraine et bon pour la sécurité européenne ».