Relations avec le Tadjikistan
L’OTAN et le Tadjikistan ont mis en place une coopération pratique dans de nombreux domaines, notamment la sécurité et le maintien de la paix, la lutte contre le terrorisme, la sécurité aux frontières, la gestion de crise et la préparation du secteur civil.
- Les relations avec le Tadjikistan ont débuté en 1992, année où le pays est devenu membre du Conseil de coopération nord-atlantique. À ce forum de dialogue a succédé en 1997 le Conseil de partenariat euro-atlantique, qui réunit tous les Alliés et les pays partenaires de la zone euro-atlantique.
- La coopération pratique a démarré en 2002, quand le Tadjikistan a adhéré au Partenariat pour la paix (PPP).
- Les objectifs en matière de coopération pratique sont énoncés dans un programme individuel de partenariat et de coopération (IPCP), qui est approuvé conjointement pour une période de deux ans.
- Le représentant spécial du secrétaire général de l'OTAN pour le Caucase et l'Asie centrale maintient un dialogue politique de haut niveau avec les autorités tadjikes.
Principaux domaines de coopération
La coopération entre le Tadjikistan et l’OTAN s’exerce au bénéfice des deux parties dans les domaines énumérés ci-après.
Renforcement des capacités et de l’interopérabilité
- Le Tadjikistan s’emploie, en concertation avec l’OTAN, à réformer ses forces armées, notamment en améliorant le contrôle démocratique et la coordination entre le gouvernement, le parlement et le secteur militaire. Cette réforme vise à renforcer la capacité du pays de participer à des opérations de maintien de la paix ou autres aux côtés des forces de l’OTAN. Le Tadjikistan participe en outre au processus de planification et d'examen du PPP (PARP).
- Il a pris part à plusieurs exercices PPP avec des pays de l'OTAN et d’autres pays partenaires. La participation à ces activités nécessite dans chaque cas une décision gouvernementale.
- L’OTAN et le Tadjikistan travaillent ensemble pour renforcer la sécurité aux frontières du pays et lutter contre la criminalité transfrontière, en particulier le trafic de stupéfiants.
- Dans le cadre de la coopération en matière de formation militaire, des officiers tadjiks ont participé à des stages de familiarisation de l’OTAN destinés à les préparer à des activités en rapport avec l’OTAN, et la possibilité d’introduire des normes OTAN dans les programmes nationaux de formation militaire a été étudiée.
Autres domaines de coopération
- Le Tadjikistan coopère avec l’OTAN afin de développer ses capacités de réaction aux situations d’urgence dans le domaine civil et aux catastrophes. Par l’intermédiaire du Centre euro-atlantique de coordination des réactions en cas de catastrophe (EADRCC) de l’OTAN, le pays a pris part à des exercices de gestion des conséquences sur le terrain et proposé son aide à des pays touchés par des tremblements de terre. Frappé lui-même par des catastrophes naturelles en 2009 et 2010, le Tadjikistan a alors reçu l’aide de 14 pays et organisations internationales, coordonnée par l’EADRCC.
- Le Tadjikistan cherche à se familiariser davantage avec l’organisation et les procédures de secours en cas de catastrophe des Alliés, notamment en participant à des stages de coopération civilo-militaire tactiques et opérationnels dirigés par l’OTAN.
- Le Tadjikistan participe depuis 1996 au programme OTAN pour la science au service de la paix et de la sécurité (SPS). Les principaux domaines de coopération sont entre autres la sécurité environnementale ainsi que la prévision et la prévention des catastrophes.
- Par ailleurs, le Tadjikistan et l'OTAN œuvrent ensemble à mieux faire connaître l'OTAN et les avantages de la coopération à l'opinion publique tadjike. L’Alliance a apporté son soutien à des conférences internationales destinées à renforcer les réseaux entre les universités, les organisations non gouvernementales, la presse et les médias, ainsi qu’à des activités à caractère éducatif ciblant les étudiants universitaires.
- Un projet relevant d'un fonds d'affectation spéciale visant à éliminer des stocks de munitions de gros calibre et à évaluer la sûreté des installations de stockage d’armes a été mené à bien en 2015. Un précédent projet de ce type, clôturé en 2004, a permis de détruire plus de 1 000 mines terrestres anti-personnel.