L’OTAN et l’ONU coopèrent afin de renforcer les capacités de défense et de sécurité de la Jordanie face aux menaces terroristes
L’OTAN et l’ONU ont lancé un partenariat visant à renforcer la résilience de la Jordanie et son aptitude à faire face aux menaces d’attaques terroristes impliquant l’utilisation d'armes de destruction massive. Le 5 mars 2019, au siège de l’ONU, à New York, des représentants de l’OTAN et du Bureau des Nations Unies de lutte contre le terrorisme ont signé un mémorandum d’entente sur la mise en œuvre du projet conjoint de renforcement des capacités de préparation et de réponse à une attaque terroriste en Jordanie perpétrée au moyen d'agents chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires (CBRN).
« Il s'agit d’une occasion importante qui rassemble l’ONU, l’OTAN et la Jordanie autour d’un projet unique, la Jordanie étant un partenaire précieux pour les deux organisations », a déclaré M. Antonio Missiroli, secrétaire général adjoint de l’OTAN pour les défis de sécurité émergents, au cours de la cérémonie de signature. « Ce projet conjoint ONU‑OTAN est une étape majeure du paquet OTAN‑Jordanie pour le renforcement des capacités de défense et du partenariat stratégique entre l’ONU et l'OTAN. Nous nous réjouissons à la perspective de voir nos efforts conjoints aboutir dans les trois ans à venir, alors même que la Jordanie améliore sa résilience nationale et son état de préparation afin de faire face à différents types de menaces », a‑t‑il ajouté.
« La possibilité de voir des acteurs non étatiques, notamment des terroristes, acquérir des technologies et des armes létales est un danger pour la paix et la sécurité internationales. Mon Bureau est résolu à aider les États membres à mettre en place des capacités et à les renforcer face à cette grave menace », a fait observer le secrétaire général adjoint Vladimir Ivanovitch Voronkov, chef du Bureau de lutte contre le terrorisme et directeur exécutif du Centre des Nations Unies pour la lutte contre le terrorisme. « Ce mémorandum d’entente démontre que l’ONU et l’OTAN sont fermement résolues à travailler avec le gouvernement jordanien », a‑t‑il ajouté.
« Ce projet trilatéral est un bon exemple de coopération entre les États et les organisations internationales et régionales, et il démontre aussi qu’il est urgent d’élever le niveau de préparation et de réponse aux attaques terroristes les plus graves, qu’elles soient perpétrées au moyen d’agents chimiques, biologiques, radiologiques ou nucléaires », a déclaré Son Excellence Madame Sima Bahous, représentante permanente de la Jordanie auprès des Nations Unies.
Ce projet ONU‑OTAN s'appuiera sur le projet que l’OTAN mène actuellement avec la Jordanie pour renforcer les capacités jordaniennes de gestion de crise au sein du Centre national de sécurité et de gestion de crise, en activité depuis février 2018. Il bénéficiera des contributions apportées par quatre Alliés au titre du fonds d'affectation spéciale de l’OTAN pour le renforcement des capacités de défense. Il prévoit également l’élaboration d'un plan national de crise visant à faire face aux menaces que représentent les armes chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires, ainsi que la tenue d’un exercice sur le terrain avec une composante « réalité virtuelle ».