Déclaration

de l'Amb. Thomas Feller, Chef du Centre de politique de sécurité internationale, Département fédéral des affaires étrangères de la Suisse lors du déjeuner de travail de Conseil de Partenariat Euro-Atlantique

  • 08 Dec. 2005
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  • Last updated: 30 Mar. 2009 15:21

Monsieur le Secrétaire Général,
Mesdames et Messieurs les Ministres,
Mesdames et Messieurs,

  1. La Suisse salue le fait que la question des valeurs au sein du Partenariat ait été placée à l'ordre du jour de notre réunion. Les documents à la base du Partenariat pour la Paix et du Conseil de Partenariat euro-atlantique définissent les valeurs fondamentales auxquelles l'ensemble des pays partenaires ont souscrit librement. Sans une adhésion commune au principe du respect des droits de l'homme et des valeurs fondamentales, l'espace euro-atlantique élargi ne saura trouver une stabilité durable. La question des valeurs doit être prise au sérieux, faute de quoi la crédibilité de nos institutions s'en retrouvera amoindrie.
  2. Ceci dit, nous comprenons que la promotion de la sécurité et de la stabilité dans le vaste espace euro-atlantique est un effort évolutif de longue haleine et que même s’il y a convergence dans la finalité, la situation concrète diffère de pays en pays. C’est pourquoi la Suisse soutient une approche pragmatique cas par cas. Nous n’avons pas besoin de nouvelles normes, mais nous devons tirer un meilleur profit des instruments existants comme le PAP-DIB, les IPAP et la future «Education pour la Réforme» pour promouvoir concrètement les valeurs qui sous-tendent la réforme du secteur de la défense.

    Le processus de réflexion entamé cet automne nous a permis de dégager quelques conclusions intermédiaires. En cas de non-respect des valeurs, il est primordial qu’un dialogue politique soutenu et transparent entre alliés et partenaires soit entamé sans tarder. En cas de refus persistant de dialoguer par un Partenaire, nous devons songer à réduire la participation de ce partenaire dans certaines activités du partenariat, car à nos yeux vouloir la participation aux activités concrètes du PfP doit être liée à la volonté de maintenir un dialogue avec les Alliés et les Partenaires
  3. Cette question démontre l'importance que revêt le Partenariat dans la consolidation des structures démocratiques par des projets concrets de réforme. Cette année, la Suisse a notamment contribués à deux projets du fonds d'affectation spéciale du PpP en Azerbaïdjan et en Ukraine. La Suisse continuera également de soutenir ces efforts à l'avenir. En ce qui concerne les opérations, la priorité géographique de notre engagement demeure l'Europe du Sud-Est. La Suisse maintiendra sa contribution à la KFOR, dont le mandat a récemment été prolongé par le parlement jusqu'à la fin de 2008.

    Monsieur le Secrétaire Général,
    Mesdames et Messieurs les Ministres,
    Mesdames et Messieurs,
  4. Le Partenariat pour la Paix reste un instrument de choix de notre politique de sécurité et nous y poursuivrons notre engagement. La Suisse est intéressée à maintenir un dialogue étroit avec les Alliés et les autres Partenaires ces prochains mois au sujet de l'adaptation du Partenariat (ou des Partenariats) aux nouvelles réalités.