Visite du Comité militaire de l’OTAN au quartier général du Commandement aérien allié
Les 26 et 27 octobre 2023, le Comité militaire de l’OTAN s’est rendu au quartier général du Commandement aérien allié (AIRCOM), situé sur la base aérienne de Ramstein, en Allemagne. Cette visite a été consacrée à des discussions et à des points de situation sur les milieux aérien et spatial, ainsi que sur l’importance de l’agilité de la puissance aérienne pour les opérations multimilieux de l’OTAN, dans le contexte du remaniement de la posture de dissuasion et de défense de l’Alliance.
La délégation de hauts responsables militaires a été accueillie par le commandant de l’AIRCOM, le général James B. Hecker. « Notre rôle consiste à coordonner les activités spatiales des Alliés et à tenir l’OTAN informée de la situation spatiale, mais aussi à renforcer les capacités aériennes traditionnelles de l’Alliance dans le cadre des opérations multimilieux », a-t-il indiqué. Le général Hecker a ensuite évoqué les plans de l’AIRCOM visant à renforcer la dissuasion et la défense pour la zone euro-atlantique (plans DDA). « Grâce à un travail collectif, l’AIRCOM assure la sécurité et la puissance de l’Alliance : il se consacre à des sujets importants comme la lutte contre le déni d’accès/l’interdiction de zone, continue de porter le volet défense aérienne et antimissile intégrée de l’OTAN, est à la pointe s’agissant du concept de mode d’action agile (Agile Combat Employment) et s’emploie à améliorer les procédures opérationnelles transfrontières pour les forces aériennes », a-t-il précisé.
L’amiral Bauer, président du Comité militaire, a pour sa part souligné l’expertise essentielle dont fait preuve l’AIRCOM dans le déploiement de forces aériennes alliées le long du flanc est, dans l’organisation des capacités de défense aérienne et dans le renforcement du commandement et du contrôle des moyens de défense aérienne intégrée.
Rappelant que la puissance aérienne et spatiale agit comme un multiplicateur de forces et comme un catalyseur pour les opérations multimilieux de l’OTAN, le président du Comité militaire a indiqué que la puissance aérienne, grâce à son ubiquité sans égale, permettait de « conserver une longueur d’avance sur nos adversaires, du fond des mers jusqu’à l’espace ».
Les réunions qui ont ponctué la journée ont amené les représentants militaires auprès du siège de l’OTAN à analyser la manière dont l’AIRCOM met en œuvre les plans stratégiques subordonnés de l’Alliance dans les milieux aérien et spatial, et leur ont permis d’aborder plusieurs thèmes clés tels que la défense aérienne et antimissile intégrée du point de vue de la capacité de l’industrie, le renseignement, la surveillance et la reconnaissance, et, enfin, les processus intégrés à l’échelle des pays. « Ce défi va au-delà du simple concept de défense aérienne et antimissile auquel nous sommes habitués », a indiqué l’amiral Bauer, soulignant que la puissance aérienne et spatiale est et restera un élément essentiel de la posture de dissuasion et de défense de l’Alliance. « La nouvelle ère de défense collective que nous abordons se caractérise par un environnement de sécurité mondial de plus en plus complexe et multidimensionnel dans lequel la puissance aérienne et spatiale, qui est au cœur des capacités de dissuasion et de défense de l’OTAN, continuera de gagner en importance », a-t-il précisé, ajoutant que cette puissance est essentielle à la disponibilité opérationnelle de l’Alliance et à sa capacité de défendre chaque centimètre carré de son territoire et de protéger nos valeurs communes que sont la liberté et la démocratie.