Visite du secrétaire général de l'OTAN en Finlande

S’exprimant aux côtés du président Niinistö, le secrétaire général a fait valoir que l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’OTAN renforcerait davantage encore la région nordique de l’Alliance. « Les Alliés se penchent sur les prochaines étapes de votre voie d’accès à l’OTAN. Il faut répondre aux préoccupations de sécurité de tous les Alliés, notamment à celles de la Türkiye s’agissant du groupe terroriste PKK », a souligné M. Stoltenberg. Et d’ajouter : « Dès lors, pour ce qui est de la voie à suivre, je reste en contact étroit avec vous, Sauli, et vos collaborateurs, avec la Suède, et avec l’Allié qu’est la Türkiye. Mon équipe maintient également un dialogue étroit avec des responsables des trois pays afin que les préoccupations de la Turquie, qui sont légitimes, soient prises en compte et que la situation avance en ce qui concerne l’accession de votre pays à l’Alliance ».

M. Stoltenberg a insisté sur le fait que la sécurité de la Finlande et de la Suède est importante pour l’OTAN, ajoutant que celle-ci reste vigilante, renforce sa présence dans la région et organise davantage d’exercices.   Il a mentionné l’exercice BALTOPS, qui mobilise actuellement plus de 7 000 soldats de 14 pays de l’OTAN, ainsi que des soldats de la Finlande et de la Suède. Par ailleurs, des forces finlandaises et suédoises participent, à travers la région de la Baltique et la Pologne, à un exercice OTAN de défense aérienne et antimissile intégrée. «  L’OTAN démontre avec force qu’elle est attachée à cette région d’importance stratégique », a souligné M. Stoltenberg.

En cette journée d’ouverture des débats de Kultaranta, qui cette année ont pour thématique « Une région nordique forte, stable et responsable », le secrétaire général a pris la parole en présence du président Niinistö et du premier ministre norvégien, Jonas Gahr Støre. M. Stoltenberg a évoqué la complexité de l’environnement de sécurité, ajoutant que la Russie mène « une guerre cruelle contre un voisin pacifique ». Il a lancé la mise en garde suivante : « les ambitions de Vladimir Poutine vont au-delà de l’Ukraine. Les prétendus « traités de sécurité » qu'il a présentés à l’OTAN et aux États-Unis en décembre dernier imposent des exigences non seulement à l’Ukraine, mais également à l’OTAN. Ces exigences équivalent à une refonte complète de l’ordre de sécurité européen, consacré dans l'Acte final d’Helsinki. Or, l’un des grands principes de ce document veut que chaque pays ait le droit de choisir sa propre voie ».

« Les demandes d’adhésion à l’OTAN de la Finlande et de la Suède envoient un message clair : l’agression ne paie pas. L’intimidation ne fonctionne pas. Et la porte de l’OTAN reste ouverte », a indiqué le secrétaire général.

Après sa visite en Finlande, M. Stoltenberg se rendra demain en Suède, où il s’entretiendra avec la première ministre, Magdalena Andersson, et son gouvernement.