Déclaration du secrétaire général : la réponse de l’OTAN à l’extinction du traité FNI sera mesurée et responsable
Ce vendredi (2 août 2019), à l’occasion de l’extinction du traité FNI, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a donné une conférence de presse, où il a souligné que la réponse de l’OTAN serait « mesurée et responsable » et permettrait d’assurer une dissuasion et une défense crédibles et efficaces.
M. Stoltenberg a expliqué que l’extinction du traité FNI était due au déploiement par la Russie du système de missile SSC-8, un système à capacité nucléaire, mobile, difficile à détecter, et abaissant le seuil d’emploi de l’arme nucléaire dans un conflit. Il a souligné que l’ensemble des pays de l’OTAN s’accordaient à dire que ces missiles enfreignaient le traité FNI, et que la Russie continuait de développer et de mettre en service de tels systèmes, malgré les efforts de dialogue que les États-Unis et les autres Alliés mènent depuis des années. « Nous regrettons que la Russie n’ait montré aucune volonté de se conformer à ses obligations internationales et n’ait pris aucune mesure en ce sens », a-t-il déclaré, ajoutant que tous les Alliés appuyaient la décision des États-Unis de se retirer du traité, car « aucun accord international ne saurait être efficace s’il n’est respecté que par l’une des parties. La Russie porte l’entière responsabilité de l’extinction du traité. »
Le secrétaire général a indiqué que l’OTAN allait maintenant s’atteler à des questions telles que les exercices, les activités de renseignement, surveillance et reconnaissance, la défense aérienne et antimissile, et les capacités conventionnelles, tout en faisant en sorte que le dispositif de dissuasion nucléaire reste sûr, sécurisé et efficace. « Nous n’allons pas agir dans la précipitation ni prendre de mesures inconsidérées ; nous allons examiner soigneusement les options envisageables », a-t-il souligné, avant d’ajouter : « tout ce que nous ferons sera équilibré, coordonné et défensif ». Il a par ailleurs fait observer que les Alliés restaient fermement attachés au maintien d’un système international efficace de maîtrise des armements, de désarmement et de non-prolifération. Et de conclure : « Nous ne ferons pas ce que fait la Russie, nous ne voulons pas d’une nouvelle course aux armements, et nous n’avons aucune intention de déployer en Europe de nouveaux missiles nucléaires basés au sol. L’OTAN continue d’aspirer à forger une relation constructive avec la Russie, lorsque les actions de cette dernière le permettront. »