Le nouveau siège de l'OTAN
L'architecture du nouveau siège de l’OTAN à Bruxelles reflète l'unité et l'adaptabilité de l'Alliance. Doté d'installations ultramodernes, le nouvel édifice permet de répondre à l'évolution des besoins de l'Alliance. De par sa conception novatrice, c'est aussi un bâtiment durable à l'empreinte écologique réduite.
Un bâtiment du XXIe siècle pour une Alliance en phase avec son époque
Le monde a beaucoup changé depuis la construction du précédent siège de l'OTAN à Bruxelles, en 1967. Depuis lors, le nombre des pays membres a pratiquement doublé, passant de 15 à 29, et de nombreux pays partenaires ont établi des représentations diplomatiques. Les anciennes installations sont arrivées à saturation, avec près d’un bureau sur cinq (17 %) installé dans un module provisoire. En outre, le bâtiment doit faire l’objet d’une maintenance constante et coûteuse.
La construction du nouveau siège de l'OTAN a débuté en décembre 2010 avec la cérémonie de pose de la première pierre. La remise officielle du bâtiment à l'OTAN par la Belgique, pays hôte, a eu lieu le 25 mai 2017. Le déménagement de l’ancien siège vers le nouveau, situé juste en face sur le boulevard Léopold III, dans le nord-est de Bruxelles, a débuté le 19 mars 2018. La continuité entre les deux bâtiments réside en partie dans leur architecture. Des vues aériennes montrent clairement qu’à l’instar des architectes du siège provisoire, en 1967, les concepteurs du nouveau bâtiment ont choisi comme source d’inspiration l’image de deux mains entrecroisées, symbole de l’unité et de la coopération au sein de l’Alliance. Mais la ressemblance s’arrête là.
Flexibilité et adaptabilité
À la pointe de la technologie, le nouveau siège permet de répondre à l'évolution des besoins de l'OTAN, car sa conception autorise une reconfiguration modulable des surfaces. Sur plus de 250 000 m², le bâtiment offre aux pays de l'Alliance tout l'espace nécessaire pour les années à venir. S'il fallait un jour augmenter encore l'espace disponible, le concept architectural prévoit des possibilités d’extension.
Le nouveau bâtiment peut accueillir :
- 1 500 personnes issues des délégations nationales ;
- 1 700 membres du personnel civil et militaire international ;
- 650 membres des agences de l’OTAN ;
- de nombreux visiteurs (environ 500 par jour actuellement).
Les bureaux des pays partenaires sont installés dans un autre bâtiment situé sur le même site, dans des locaux eux aussi modulables.
La conception du bâtiment intègre les technologies d'information et de communication les plus récentes. À titre d'exemple, le centre de conférences comprend 18 salles dotées d'installations d’interprétation simultanée et de systèmes de visioconférence (VTC), avec possibilité de connexion avec des salles de réunion situées sur le site ou à l'étranger. Sur les 34 salles de réunion que compte le bâtiment, sept disposent d'installations virtuelles.
Le développement durable au cœur de la conception du projet
Jo Palma, principal architecte du projet, a déclaré que l'environnement et le développement durable avaient été des préoccupations majeures lors de la conception du projet de nouveau siège.
Les surfaces vitrées représentent 72 000 m². Les vitrages ultra-performants dotés d'une protection solaire offrent une isolation thermique optimale, été comme hiver. Leur présence généralisée permet de laisser entrer généreusement la lumière naturelle, et donc de réduire la consommation d'énergie pour le chauffage, la climatisation et l'éclairage.
Le profil courbe des ailes du bâtiment favorise la récupération de l'eau de pluie, qui couvre 90 % des besoins en eau pour les sanitaires, le nettoyage, et les espaces verts. Le recours à la géothermie pour le chauffage et le refroidissement du bâtiment, ainsi que l'utilisation de systèmes d'éclairage ultramodernes permettent de réduire la consommation d'énergie.
Grâce à ces solutions et à d'autres, comme le recyclage des matériaux de démolition, l'accès facilité aux transports publics et la réduction des déplacements par le recours à la visioconférence, l'OTAN réduira sensiblement l'empreinte écologique de son nouveau siège.